• René de Buxeuil

    René de Buxeuil - fondateur de l'UGAMPA en 1948

    Hommage à René de Buxeuil

    Extrait de la revue Antigone n°1 - Antigone est toujours la revue bimestrielle de l'Union Générale des Auteurs et Musiciens Aveugles (UGAMPA), et cet article a été repris dans le n°200 de la revue.

    Hommage funèbre prononcé par Yves de Junco, Président général de l'UGAMPA, en 1959.

    Respect sacré de l'âme pieuse
    Oh, toi, mon guide le meilleur...
    Malgré la haine, cette gueuse,
    Je t'ai servi selon mon cœur.

    Ayant pour fond sonore, d'innombrables et délicates mélodies, René de Buxeuil a, de merveilleuse façon, prouvé qu'un aveugle peut s'imposer dans la vie comme à la scène.
    Au cours de sa longue carrière, cet émule de Maurice de la Sizeranne, a su faire triompher les couplets de son cru, qui restent immortels dans le cœur de tous... Mais personne ne peut conter mieux que lui ce que fut son existence aux multiples fluctuations et à travers la brume épaisse du royaume de la cécité et des morts, c'est lui, cet homme que j'aimais comme l'on aime un père, qui va la retracer ici :

    "La Haye-Descartes, blotti aux confins de la Touraine et du Poitou, est une charmante petite ville située sur les bords de la Creuse, et c'est là qu'en 1871, tout près de la maison natale de René Descartes, naquit le romancier Boylesve, fils d'un notaire du pays. Il fut élevé par son grand-père maternel habitant Buxeuil, petite propriété voisine de la maison de mes grands parents. Ce vieux monsieur dont je me souviens comme si c'était hier avait été, paraît-il, directeur des Folies-Bergères. René Boylesve mon aîné de 10 ans, m'emmenait souvent en promenade au cours desquelles, malgré ma répugnance, je l'aidais à enrichir sa collection de papillons... Il y en avait bien des centaines dans son cabinet d'études, bien alignés sous des vitrines et fixés à l'aide d'épingles meurtrières.
    Mon aïeule, adroite couturière, racontait, non sans un légitime orgueil, qu'elle lui avait fabriqué ses premières culottes. Sans doute fallait-il un amoureux de la poésie pour célébrer ces deux «René», c'est pourquoi peut-être je naquis dans ce coin de Touraine, si accueillant, où je conserve de nombreux amis. C'est à Plancoulaine, grosse maison bourgeoise du faubourg Saint-Jacques, que je vis le jour, une belle matinée de juin 1881.
    Son propriétaire, M. D. mélomane au service duquel se trouvaient mes parents, était un vieil original... N'avait-il pas, par excessive prudence fait porter son piano à bras d'homme depuis Tours jusqu'à son domicile soit: 50 kilomètres…? Excellent musicien, il recevait chaque mois d'illustres artistes. Or, un jour que le professeur Garcia, auteur d'une méthode de chants, toujours appréciée, entendit ma mère dans une mélodie à la mode, il lui proposa de cultiver sa voix et de lui faire faire du Théâtre... Maman qui avait un fort joli timbre, fut éblouie, comme on le devine et aurait bien voulu dire «oui», mais, l'auteur de mes jours pas du tout d'accord, les choses en restèrent là. Quelques années plus tard, à la suite du trépas de M. D..., mes parents durent s'installer chez V… banquier de Stémaure, dans sa maison de Tivoli-le-Tillac, sur les bords de la Vienne. Un matin du mois d'août 1889, je fus éveillé par des cris perçants et appris qu'un petit frère venait d'arriver en droite ligne de l'Exposition, paraît que c'était un cadeau de la Tour Eiffel… Comme  je restai sceptique, on me fit voir une grande caisse dans laquelle il avait voyagé toute la nuit. Je fus alors parfaitement convaincu. Peu après, sans omettre un seul détail, je racontai l'événement à mes camarades d'école, mais fus frappé par les sourires équivoques «des grands» et crus comprendre qu'ils étaient soit fils unique, soit jaloux, les deux peut-être!... Bien sûr, je considérai mon petit frère comme ma propriété exclusive, autorisant tout juste ma mère à s'en occuper. En 1890, mes parents achetèrent un café qui, en grande pompe fut baptisé: «Au Prévoyant de l'Avenir», pléonasme très à la mode. Cette acquisition me causa un grand bonheur mais la catastrophe n'était pas loin! En effet, le 8 janvier 1892, après avoir reçu la permission de rendre visite à un petit cousin malade qui logeait dans l'une des maisons ouvrières de la Grande Papeterie à 7 à 800 mètres de là, mais avec défense formelle d'emprunter la route qui côtoyait la rivière, je partis d'un pied léger. À peu de distance du bourg, j'aperçus un garçon boulanger qui, las de sa tournée, s'était assis sur le bord de sa voiturette. Il tenait à la main un objet que je ne reconnus pas tout de suite et comme je m'approchai de lui, j'eus l'impression de recevoir en plein visage, une poignée de sable qui me fit voir «36 chandelles». Interdit, je passai ma main sur mes joues et constatai qu'elles étaient couvertes de sang. Par la suite, j'appris que l'objet mystérieux n'était autre qu'une carabine de chasse bourrée de petits plombs avec laquelle il tuait d'innocents moineaux. Je n'avais aucune vocation pour être aveugle et chansonnier car je voulais devenir matelot, mais cet accident, qui me frappait à l'âge où l'on s'éveille aux espoirs, fut le signe du destin.
    Oh, surtout ne croyez pas que ma nuit est pour moi synonyme d'abdication, j'en veux pour preuve ce petit poème écrit au temps où culottes courtes et chaussures hautes, j'étais pensionnaire à l'Institution Nationale.

    Au Créateur

    Pendant dix ans, Seigneur, j'ai vu briller l'aurore;
    Pendant dix ans, j'ai vu le soleil radieux
    Dorer de ses rayons les arcades des Cieux ;
    J'ai vu sous ses baisers l'onde qui s'évapore,
    Et la fleur qui vers lui tourne son front charmant,
    Et le ruisseau qui chante au milieu de la plaine,
    Et les monts et les bois et la claire fontaine,
    Et le lac qui sommeille au pied d'un vert penchant.
    Pendant dix ans, Seigneur, j'ai pu goûter le charme
    Qu'on éprouve à Te voir en voyant tes bienfaits,
    J'ai vu, pendant dix ans, un bonheur plein d'attraits,
    Sans ressentir jamais de chagrin ni d'alarme.
    Mais pourquoi, ce bonheur, ne me l'as-tu laissé?
    M'étais-je donc souillé d'un crime détestable?
    Un enfant à dix ans, peut-il être coupable?
    Devrais-je être puni par ton bras courroucé?
    En vain d'un châtiment je recherche la cause,
    Mon esprit se refuse à me le présenter,
    Et pourtant je ne puis, Seigneur, sans t'insulter
    Dire que ta Grandeur ait mal fait quelque chose.
    Il faut une raison à tout ce que tu fais
    Et si ne la voyant je doute qu'elle existe,
    Contre ta Majesté je m'élève et résiste,
    M'irritant de ne point savoir ce que tu sais.
    Or, si dans le passé je n'en vois point la source,
    Je dois dans l'avenir en chercher la raison.
    Seigneur, de mon esprit élargis l'horizon,
    Recule jusqu'au Ciel les bornes de sa course,
    Qu'il monte jusqu'à Toi, qu'il ne devine enfin,
    Qu'il sache dans quel but Tu bannis la lumière
    Des yeux d'un jeune enfant qui faisait sa prière
    Et ne savait pécher qu'en un rêve enfantin.
    Peut-être qu'ayant vu, de ta volonté sainte
    Je n'aurais accompli tous les justes décrets,
    Peut-être qu'insensible à tes désirs secrets,
    J'aurais fait de mon cœur le sujet de ta plainte!
    Mais, pourquoi m'épuiser en de vaines fictions,
    À quoi bon tant d'efforts, d'inutiles pensées,
    Pourquoi me rappeler mes misères passées,
    Seigneur, je ne suis rien, tous tes désirs sont bons.
    Si je souffre ici-bas, ai-je droit de m'en plaindre?
    N'est-ce pas de l'amour que sortit mon malheur?
    Le Dieu, Maître du monde et qui veut mon bonheur
    N'a point levé Son bras contre moi pour le craindre.
    Que m'importent, Grand Dieu, les malheurs impuissants?
    Ai-je besoin du jour pour célébrer Ta Gloire?
    Ne puis-je dans mon cœur adorer Ta mémoire?
    Et de Ta Majesté les charmes tout puissants?
    Frappe, frappe, Seigneur, j'aimerai la souffrance
    Puisqu'il me faut souffrir, pour aller près de Toi.
    Que l'impuissant malheur soit toujours contre moi,
    Qu'il remplisse mon cœur d'une sainte espérance.
    Et que peut contre moi ce destin passager,
    N'ai-je pas avec moi mon Dieu qui fait ma joie?
    Pourvu que dans mon cœur je l'entende et le voie
    Tous les malheurs sont vains, le chagrin étranger.
    Oui, je vois maintenant pourquoi Ton bras m'opprime,
    de Ton dessein, Seigneur, j'entrevois la beauté,
    Et j'adore à genoux Celui dont la bonté
    S'abaisse jusqu'à moi, me choisit pour victime.
    Je chanterai partout de Ta Divinité
    La Majesté sublime et ma sainte espérance,
    Seigneur, Dieu de Lumière et Dieu de Confiance,
    Gloire À Toi dans les temps et dans l'éternité."

    R. de Buxeuil 

    Nous savons l'éblouissante carrière du Maître de la chanson de l'entre-deux-guerres, ses multiples activités, son éternel sourire, sa bonhomie accueillante, et, dans un rappel de souvenirs, m'assaille le passé:
    Un peu avant la guerre 1939-1945, au temps heureux où je lustrai les bancs de la Faculté, je remarquai, traversant le Quartier Latin, un homme d'une cinquantaine d'années, qu'une fillette, aux gestes tendres, guidait sans heurt. De tout son être, la joie de vivre s'irradiait et pourtant, ses grands yeux clairs s'ouvraient sur une nuit sans aurore. Oui, cet inconnu était aveugle!... Subir sans regret, sans plainte, une telle infortune ne pouvait que susciter l'admiration. Le jeudi suivant, j'eus le plaisir de le revoir dans le merveilleux jardin du Luxembourg. Assis, à l'ombre semi-épaisse d'un bosquet, il écoutait avec un bonheur sans égal, l'enfant, sa fille peut-être, lui dépeindre l'ambiance animée de ce lieu incomparable. Qui était-il? Au risque d'être taxé d'indiscrétion, je vins prendre place auprès de lui avec l'espoir que bientôt me serait donné l'occasion d'amorcer l'entretien que je souhaitais.
    Les flèches d'un Phébus généreux traversaient le feuillage, venant, impertinentes, frôler sa joue, comme pour l'assurer de leur présence dans une chaude caresse. Ses cheveux argentés auréolaient son noble visage, lui donnant, malgré une virilité indiscutable, l'aspect d'un philosophe. Sa voix était grave, nuancée parfois d'une bienveillante ironie, et son amour pour les bambins qu'il ne pouvait qu'entendre, devait être immense... Je ressentis alors un profond bien-être à son contact.
    Appuyant mes doigts, sur les siens, je n'avais pas le choix des armes, je lui offris une cigarette qu'il accepta, spontanément. La glace était rompue; allais-je enfin, pouvoir satisfaire mon enthousiaste curiosité?... La fillette devait, quelques instants plus tard, me donner cette chance en dégageant d'une serviette de cuir, deux ou trois partitions musicales.
    Ayant conservé de ma jeunesse, si proche encore, le souvenir des heures passées devant le piano, études auxquelles je me prêtais sans entrain, je m'inquiétai aussitôt :
    -Seriez-vous musicien, Monsieur?
    Un sourire plus heureux encore flotta sur les lèvres de l'aveugle qui me répondit par l'affirmative tandis qu'Arlette -j'avais appris son nom depuis mon arrivée- s'approchait de moi et, posant ses menottes sur mes genoux, m'apprenait le regard empli d'une grande fierté :
    -Oh mais, mon papa, c'est René de Buxeuil!!!
    Oui, cher Maître, c'était vous, vous dont le seul nom suffisait à évoquer le triomphe de la chanson de la Belle Époque. Ai-je, ce jour-là, réussi à traduire les sentiments d'admiration légitime que vous forciez en moi, en nous, devrais-je dire. Non, sans doute, car votre génie m'intimidait au plus haut point. Hélas, les événements disposent du monde comme des hommes. Deux mois après cette journée de juin, par la seule volonté d'une poignée d'ambitieux, les frontières étaient bouleversées, et moins d'un an plus tard, notre bien-aimé Paris avait perdu le plus pur des joyaux: la Liberté. Le 30 mars 1941, je quittai la France pour rejoindre le drapeau du Général Leclerc et avec lui, les rudes combats d'Afrique.
    Je disais plus haut que le destin malmène parfois ceux qui espèrent naïvement en lui : une balle tirée à bout portant, amenait sur moi l'implacable manteau sans étoile. Comme tant d'autres, j'intégrais alors le rang des «cannes blanches». Les premières heures de ma cécité furent horribles, et, bien souvent, malgré la grande fraternité qui m'entourait, mon Devoir quoique relativement accompli, brisé, par cette trop lourde épreuve, je me laissai aller au désespoir. Conseils, perspectives d'une vie nouvelle, viable quand même, grâce à l'enseignement Braille, aux suppléances tactiles, rien n'y faisait jusqu'au jour, où traversant le jardin de l'hôpital, j'entendis l'un de mes compagnons d'infortune et de gloire, fredonner cet hymne à l'espérance:
     

    Quand je revins du combat, les yeux clos,
    On me plaignit... J'ai dit sans artifice:
    «Plaignez les morts qui dorment dans l'enclos
    Sans avoir sur leur noble sacrifice!
    J'ai vu s'enfuir les canons ennemis
    Et la victoire au front de nos armées…
    Pourquoi me plaindre, alors qu'il m'est permis
    De tout revoir, les paupières fermées?
     

    Subitement, un visage empreint de sérénité -le vôtre, cher Ami,- traversa mes ténèbres et le courage que je vous avais connu, l'exemple que vous m'aviez donné, sans le savoir peut-être, me firent comprendre soudain que je devais tout mettre en oeuvre pour reconquérir mon titre d'Homme.
    Peu après mon rapatriement d'AFN, m'était donnée la grande joie de vous revoir. Oui, je dis bien, vous revoir, car, et vous l'avez prouvé maintes fois, l'atteint de cécité qui a déjà vu, peut, grâce aux inflexions d'une voix, retrouver les traits jadis connus.
    Magnifiquement secondé par Mme de Buxeuil, pur reflet d'une tendre et incomparable collaboration, exemple devant lequel chacun ne peut que s'incliner, vous dirigiez alors «La Taupinière», cabaret forgé de vos propres mains et pour lequel vous aviez réuni des talents divers, puisés parmi les «Yeux Clos». Je retrouvai, intacts, ce même dynamisme, cette même volonté, vrai sacerdoce à faire connaître au grand public les aspirations de ceux qui vivent dans une nuit sans fin.
    Vous aviez été, et restiez en dépit des ressacs de cet après-guerre où seul l'égoïsme guidait les esprits, celui qui, toujours plus haut, hissait l'étendard de Louis Braille, et grande est notre reconnaissance... Mais voilà, que tout s'écroule!... Sans crier gare, sans nous prévenir d'aucune façon, la mort vous arrache à notre tendresse. C'est fini, nous n'entendrons plus votre voix, nous ne trouverons plus auprès de vous cette affectueuse sympathie qui fit tant de bien. Est-ce possible? Est-ce vrai?
    Devant l'immense vide que votre départ laisse derrière lui, nous avons l'impérieuse raison d'écrire combien nous sommes fiers de vous, fiers de votre énergie, et souhaitant que tous, sans exception, s'en inspirent ainsi que de votre belle leçon de courage, associons-nous au Père Frenée pour chanter cette absoute dite par lui, le jour où, meurtris et pleurant comme des gosses, nous vous avons accompagné vers ce cimetière aux tombes fleuries:

    "À vous tous, qui fûtes ses amis, me conformant à sa délicatesse et à son affabilité, je dis: Merci! Une amitié qui date de notre première rencontre en 1914-1918,  m'a délégué pour réciter, à l'heure présente les dernières prières. L'amitié ne m'autorise pourtant pas à faire du défunt l'éloge funèbre... Dieu seul est grand, nous le savons bien... Et dans le temple où il habite, il n'y a de place que pour la louange divine et pour l'humaine imploration. Prions donc, mes amis, pour celui que nous ne verrons plus au faubourg Saint-Martin, avec sa tête léonine et sa canne blanche... Il n'est plus parmi nous, hélas! Le mercredi des Cendres de cette année, des prières avaient été faites à Saint-Germain-l'Auxerrois pour les artistes qui devaient paraître devant Dieu en 1959; il était marqué pour être un de ceux-là. Il nous est consolant de pouvoir espérer que le cher défunt a été accueilli dans l'au-delà par la miséricorde divine et qu'il repose en paix dans la lumière éternelle. Il nous semble en effet qu'il avait, malgré l'humaine fragilité, quelques titres à la miséricorde divine. À l'âge de 11 ans, il perdit la lumière. Imaginons cela! et convenons que ce fut une croix. Il la porta toute sa vie et courageusement. On le vit en 14-18, partir aux armées pour distribuer aux soldats le réconfort de la poésie, de la musique, celui aussi de son exemple.
    Dans un répertoire de chansons considérables, plus de 5000, on trouve la pensée du monde invisible, l'évocation du Paradis «La Figure du Christ Rédempteur», «la pure image de Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus». Rappelez-vous «Contes de Noël», «Le Noël de Sainte Thérèse», «La Prière des Ruines», «Cloches, pourquoi sonnez-vous?». Nous savons pourquoi et pour qui elles sonnent aujourd'hui. Écoutez l'âme des cloches. Il y a dans tout cela la Foi d'un croyant et l'Espérance que donne la Foi «credidit et speravit». L'épreuve, l'accident banal qui avait plongé René de Buxeuil dans la nuit, révéla, avec son courage, son grand cœur. On le vit, consacrant les longues années qui lui furent données à un haut service. Il fut un homme de secours, et l'on sait avec quelle simplicité et quelle affabilité il les rendait. Des misères qu'il a sauvées même seraient à citer.
    Son activité bienfaisante particulièrement en faveur des «yeux clos» et il restera le Président-Fondateur de l'Union Générale des Auteurs et Musiciens Professionnels Aveugles. La bonté, mes frères, est ce qui ressemble le plus à Dieu. Quand on la rencontre dans un homme, il faut l'admirer et voir en cet homme un ami de Dieu. Que cette pensée apporte à la famille désolée de René de Buxeuil et à ses amis une consolation et qu'elle leur donne la suprême espérance. «Que les anges le conduisent au Paradis». Ce sera la prière de l'Église dans un instant, que ce soit la nôtre aussi. Le Paradis! Il l'avait chanté. Là, dans le secret d'une paix profonde, les cœurs qui se sont aimés dans le monde, se retrouveront, unis, pour jamais!"
     

    Yves de Junco
    Antigone n° 1


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