• Dierdy et l'UGAMPA - avec René de Buxeuil

    Jean-Didier Desvignes, dit Dierdy

    Retour sur la carrière et l’œuvre de Jean Didier Desvignes, dit Dierdy, chanteur de music hall et éditeur de musique, né au Creusot le 25 mai 1900 et mort le 27 décembre 1965,

    Qui joua un grand rôle auprès de René de Buxeuil, à l'UGAMPA.

    Ecouter Dierdy...

     

    De son vrai nom Jean Didier Desvignes, il débute comme chanteur de charme au Pathé Palace de Chalon-sur-Saône en 1915, il a alors 15 ans. C’est vers 1924 que commence sa carrière parisienne au Petit Casino dans une troupe, « Les tréteaux parisiens ».

    Il enregistre ses premiers disques pour la firme Pathé. Mobilisé et blessé pendant la seconde guerre mondiale, il fonde alors sa propre maison d’édition à la Libération en 1945. Il apprend le braille et s’occupe beaucoup d’un musicien aveugle, Max Stern.

    À partir de 1950, il travaille de façon intense à l’UGAMPA en compagnie de son fondateur, l’auteur compositeur aveugle René de Buxeuil. Cette collaboration durera jusqu’à la mort de ce dernier en 1959. En 1965, il vient passer les fêtes de Noël chez sa sœur à Chalon-sur-Saône et meurt subitement dans le train qui le ramène à Paris le 27 décembre 1965.

    Nous remercions chaleureusement son petit-neveu, Yves Charmont, de nous avoir contactés et invités pour le 21 juillet 2016, à la "Soirée Guinguette", donnée en hommage à cet artiste important pour l'UGAMPA, soirée au cours de laquelle la Confédération Musicale de France remettra à Jean-Didier Desvignes, la médaille YENCESSE.


     

    Courrier de l'UGAMPA
    Le 12 juillet 2016


    Mesdames, Messieurs,

    Au nom de l'Union Générale des Auteurs et musiciens Professionnels Aveugles (UGAMPA), ne pouvant être présent à la cérémonie de remise de la médaille YENCESSE à titre posthume à Monsieur Jean-Didier Desvignes, dit Dierdy, je souhaite, par cette lettre, manifester mon attachement aux causes que ce musicien a défendues. Je me réjouis que Madame Denise Carrion-Desvignes (épouse Charmont), l'une des plus proches parentes de Jean-Didier Desvignes accepte de recevoir cette récompense attribuée aux personnalités musicales pour leurs mérites et leurs actions.

    Outre son activité artistique reconnue, enregistrements pour la célèbre firme Pathé, intégration dans le groupe "Les Tréteaux Parisiens" en 1924, Jean-Didier Desvignes a soutenu la cause des musiciens aveugles, qui est l'une des valeurs essentielles de notre association. Parmi ses collaborations, soulignons celle avec le musicien aveugle Max Stern dit Camus, et surtout celle avec René de Buxeuil (créateur de notre association), dès 1950, 2 ans après la création de l'UGAMPA. Il a enfin rendu un service considérable à notre cause, en apprenant le braille dans le but de retranscrire des partitions. Cette activité, nécessitant un savoir-faire très particulier nous est d'autant plus précieuse que rares sont les personnes compétentes pour l'exercer. Actuellement en France, 2 personnes transcrivent des partitions en braille pour les aveugles.
    Pour toutes ces raisons, j'ai sollicité l'un de nos adhérents, Monsieur Jérôme Candusso, étant de la région, afin qu'il soit, avec son épouse, présent à cette manifestation. Je tiens à le remercier de sa disponibilité.

    En signe de reconnaissance, la biographie de Jean-Didier Desvignes ainsi que le relais de cette manifestation ont été mentionnés sur notre site. Un article relatant la remise de la médaille YENCESSE pourrait paraître dans notre prochain bulletin Antigone.
     

    Enfin, permettez-moi de remercier très vivement les divers acteurs qui à un titre ou un autre ont permis la tenue de cette manifestation :
    - Monsieur Yves Charmont qui a tenu à associer l'UGAMPA à cette cérémonie. Nous sommes naturellement très touchés de cette délicate attention. Notre gratitude s'adresse également à Cathy Soussan, relais indispensable pour cet événement.
    - La Fédération Musicale de France et en particulier les personnes qui remettront la médaille YENCESSE : Monsieur Marc Eustache (trésorier de la fédération), Monsieur Alain FANGET (chef d'orchestre et ancien directeur de l'école de musique Louis Cimono).
    - Le groupe Just of the Five Us, dont les interprétations feront revivre la musique de Dierdy.


    Que cette manifestation soit festive, c'est le souhait que l'on peut exprimer en terminant ce courrier. Mais espérons qu'elle ne soit pas la dernière à faire revivre la musique de Dierdy.


    Avec notre plus cordial soutien,
    Dominique LEVACQUE
    Président de l'UGAMPA.


     

    Echos dans la Presse

    1 - DIMANCHE 24 JUILLET 2016 LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE

    CHALON-SUR-SAÔNE PORTRAIT

    Dierdy, le compositeur qui aidait les musiciens aveugles

    Le chanteur et auteur chalonnais Jean-Didier Desvignes, alias Dier- dy, a reçu il y a quelques jours une distinction à titre posthume la plaque Yencesse, remise par la Confédération musicale de France.

    Un Chalonnais a été distingué jeudi par la Confédération musicale de France.

    Elle a remis à des membres de sa famille la plaque Yencesse, une distinction remise à des personnalités importantes. Ce Chalonnais à la personnalité attachante, c’est Dierdy, de son vrai nom Jean-Didier Desvignes.

    Il est né en mai 1900 au Creusot (71). Aîné d’une fratrie de cinq enfants, il a un frère et trois sœurs.

    Rayé des effectifs de l’usine Schneider pour avoir fait la grève, son père et sa famille quittent Le Creusot en 1902. Ils viennent s’installer aux alentours de Chalon-sur-Saône et trouvent à se loger à Saint-Marcel (Les Eschavannes, comme on disait alors). Jean-Didier Desvignes va à l’école primaire publique, puis dans un établissement privé. C’est là qu’il commence à chanter.

    L’adolescent a déjà le cœur sur la main

    1914 : Chalon-sur-Saône accueille les premiers blessés de guerre dans deux pensionnats vides et Jean-Didier Desvignes va tous les jours chanter pour ces blessés. Par la suite, il chante pour les concerts des sociétés à Chalon et dans les villes voisines. Les partitions de ses premières chansons sont éditées par les éditions Chauffard et Dierdy, route de Givry à Chalon.

    En 1924, il monte à Paris et intègre une troupe appelée Les Tréteaux Parisiens. Cela implique beaucoup de déplacements. C’est également à Paris qu’il enregistre ses premiers disques chez Idéal-Odéon et fonde sa propre maison d’édition. Il est admis à la Sacem le 15 avril 1930.

    La cause des musiciens aveugles

    Plus tard, il fait la connaissance d’un musicien aveugle, Max Stern (de son vrai nom Camus). Il travaille avec celui qui se trouve être son voisin, car ils habitent le même immeuble dans le faubourg Saint-Martin. Ayant appris le braille, il fait beaucoup de traductions {transcriptions} en braille, s’occupe de la Maison des aveugles et renonce pratiquement à sa carrière de chanteur. Il rencontre alors René de Buxeuil, qui a fondé en 1948 l’Ugampa (Union générale des auteurs et musiciens professionnels aveugles), et s’engage à ses côtés. En 1962, il enregistre un 33 tours pour René de Buxeuil. « Il a rendu un service considérable à notre cause, en apprenant le braille dans le but de retranscrire des partitions. Cette activité, nécessitant un savoir-faire très particulier nous est d’autant plus précieuse que rares sont les personnes compétentes pour l’exercer. Actuellement en France, seules quelques personnes transcrivent des partitions en braille pour les aveugles », écrit Dominique Levacque, l’actuel président de l’Ugampa.

    Au terme de l’année 1965, après avoir passé Noël chez ses sœurs à Chalon-sur-Saône, il meurt subitement dans le train qui le ramenait à Paris.

    Ce qui reste de lui, ce sont quelques disques (essentiellement des 78 tours), des partitions de chanson, des photos et, dans la tête de ses proches, ses vocalises du matin et une grande générosité.

    Le 21 juillet au soir, la musique de Dierdy a pu renaître grâce au groupe Juste the five of us.

    Dierdy et l'UGAMPA - avec René de Buxeuil

     

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    2 - Mercredi 20 juillet 2016 - Le Progrès - annonce de l'événement que nous nous permettons d'adapter à l'heure où vous la lirez...

    HOMMAGE

    Soirée guinguette autour du crooner Dierdy

    Le groupe de jazz Just the five of us a joué plusieurs des succès de Dierdy, crooner des années trente.

    Un hommage à un crooner des années trente, Jean-Didier Desvignes dit Dierdy a été rendu, ce jeudi, à Lyon. Né en 1900 et décédé en 1960, ce musicien, chanteur et auteur altruiste, originaire de Saône-et-Loire, enregistre, à la fin des années vingt, ses premiers disques à Paris, puis, fonde sa propre maison d'édition. Il a reçu, ce jeudi, à titre posthume, la plaque "Yencesse", décernée par la Confédération Musicale de France. Cette décoration a été remise à sa nièce et plus proche parente, à l'occasion d'une soirée guinguette organisée autour du répertoire de Dierdy.

    C'est le groupe jazz, titulaire de l'hôtel Crowne Plaza, Just the five of us qui a fait revivre plusieurs des plus grands succès de Dierdy. Touchés par son histoire et sa musique, ils ont voulu rendre hommage à cet artiste charismatique et dévoué.

    L'événement avait lieu ce jeudi 21 juillet, de 18h30 à 21h, au Crowne Plaza Lyon ,Cité Internationale, 22 Quai Charles-de-Gaulle, Lyon 6e.

    Dierdy et l'UGAMPA - avec René de Buxeuil